Publié dans Politique

Tribune des Nations Unies - Rajoelina plaide pour Madagascar et les pays de la SADC  

Publié le mercredi, 24 septembre 2025

Le Président Andry Rajoelina a prononcé son discours dans la soirée d’hier à la tribune des Nations Unies dans le cadre du 80ème Assemblée générale à New York. Le Chef de l’Etat a voulu marquer les esprits en livrant un message à la fois touchant et interpellant. En effet, il a plaidé pour la cause de Madagascar, tout en portant la voix du continent africain en tant que président en exercice de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). 

D’emblée, le Président a évoqué le contexte de conflits concernant plusieurs parties du monde et qui plus est d’actualité. D’autant plus que le thème de cette 80ème Assemblée générale des Nations Unies s’intitule « Mieux ensemble, 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits de l’homme ». Il prône ainsi des mesures fortes et communes pour préserver la paix.

 

Combat silencieux

D’autre part, le Président a mis l’accent sur un autre combat silencieux lié au contexte économique. Il a particulièrement évoqué l’AGOA (African Growth Opportunity Act) autorisant un accès préférentiel au marché américain depuis sa promulgation par le gouvernement américain en 2000 et auquel bénéficie aujourd’hui 14 sur les 16 pays membres de la SADC. Le Président a ainsi profité de l’occasion pour lancer un appel à l’endroit des pays membres de l’ONU pour une pérennisation de cet accord. « Cela représente entre 228 000 et 358.000 emplois directs qui sont aujourd’hui menacés, dont 60% dans le secteur textile et le reste répartis dans divers secteurs tels que l’automobile ou l’agriculture », a-t-il déclaré.

Il a attiré l’attention de tous sur les risques de retombées négatives d’un éventuel arrêt ou non renouvellement de l’AGOA sur le plan social, une perte d’emploi pour des milliers de jeunes entre autres. Le Président a notamment souligné que, grâce à l’AGOA, les pays de la SADC exportent pour plus de 11 milliards de dollars par an vers les Etats-Unis. Des échanges commerciaux qui profitent à plus de 1,7 million de personnes. Un arrêt de l’AGOA signifierait donc que plus de 700 000 emplois directs et indirects sont voués à disparaître, rien que pour la région de l’Afrique australe.

Pour un maintien de l’AGOA

Le Président  a interpellé les membres des Nations Unies sur les conséquences désastreuses d’un tel arrêt sur le plan humain. «Derrière chaque emploi, il y a une mère qui nourrit ses enfants. Il y a un jeune qui poursuit ses études. Il y a une famille qui garde espoir », a-t-il déclaré avant d’ajouter que « l’AGOA, ce n’est pas une simple loi commerciale. Ce sont des visages, des vies, Des communautés entières qui se battent chaque jour pour leur dignité ». Une manière pour le Chef de l’Etat malgache de plaider pour la poursuite d’un partenariat durable entre les Etats-Unis et le continent africain. « Préserver l’AGOA, c’est préserver la paix sociale dans les pays qui en dépendent », a-t-il martelé.

Le Président a également abordé d’autres sujets importants liés à l’accès à l’électricité et l’ambition du régime de doubler le taux d’accès de 40% à 70% d’ici 2028, la transformation agricole, la transition énergétique, le changement climatique entre autres. Et conclure que « la division n’est pas une solution. L’affrontement engendre l’instabilité ». Un message de paix qui s’aligne parfaitement au contexte de tensions nationales et internationales du moment.

 

Sandra R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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